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Sa signature chez Deconstruction Records fut très largement décrite dans les médias comme le début d'une nouvelle phase dans sa carrière, mais l'album homonyme Kylie Minogue (album) qui sort en 1994 reçoit des critiques très diverses. Le single Confide in Me se maintient cinq semaines durant à la première place des classements australiens. Les singles suivants, Put Yourself in My Place  et Where Is the Feeling? furent quant à eux, classé dans le top 20 anglais. Le chanteur australien Nick Cave avait en tête l'idée d'une collaboration avec Kylie Minogue depuis qu'il avait entendu le titre Better the Devil You Know , déclarant que cette chanson contenait « des paroles violentes et douloureuses comme rarement sur un titre pop » et que « quand Kylie Minogue chante ces mots, il y a une innocence en elle qui rend cette horrible froideur du texte si impérieuse ». Le clip de son duo avec Nick Cave est inspiré du tableau Ophélie de John Everett Millais. Where the Wild Roses Grow, en 1995, est une ballade qui narre un meurtre du point de vue de l'assassin (Nick Cave) mais aussi de sa victime (Kylie Minogue). Le succès de cette chanson fut la démonstration que le talent de Kylie pouvait être reconnu au-delà du champ de la musique pop. En Europe, ce titre reçu un bon accueil, se classant dans le top 10 de nombreux pays, et fut acclamé en Australie où il se hissa numéro 2, et remporta un ARIA Award dans la catégorie « Chanson de l'Année »  et un autre dans la catégorie « Meilleure Chanson Pop » (Best Pop Release). Elle interpréta avec Nick Cave ce titre lors du Big Day Out, un festival rock estival en Australie, devant un public pas forcément fans de pop, et fut malgré tout très bien reçue. Elle accompagna également Nick Cave sur quelques dates du rockeur lors de ses concerts en Europe, comme au festival T in the Park en Écosse qui fut sa plus grande expérience en public face à un auditoire qui n'était pas acquis à sa cause. Elle récita les paroles de I Should Be So Lucky à la manière d'un poème à Londres au Royal Albert Hall lors d'un évènement autour de la poésie, sur les conseils de Nick Cave. Plus tard, elle confiera à son sujet qu'il l'a beaucoup aidée dans son épanouissement artistique. Elle dira à propos de lui : « Il m'a appris à aller plus loin, à explorer de nouvelles choses, tout en ne reniant pas qui je suis et en ne perdant pas au fond de mon cÅ“ur ce qui fait que je suis moi. Pour moi, le plus difficile a été de laisser libre cours à l'expression de ce qu'il y a de plus basique en moi, et d'être totalement sincère dans ma musique. » En 1997, elle entretenait une relation avec un photographe français, Stéphane Sednaoui. Celui-ci la décrivait comme une combinaison entre « une geisha et une super héroïne de manga ». Il commença alors à la photographier en minimisant son côté glamour dans le but d'attirer un public plus rock et ainsi diversifier son auditoire. Elle s'inspira dès lors d'artistes comme Shirley Manson du groupe Garbage, Björk, Tricky, U2 ou encore de musiciens de pop japonaise comme Pizzicato Five et Towa Tei (avec qui elle collaborera plus tard sur les simples GBI: German Bold Italic  et Sometime Samurai). Impossible Princess  le sixième album, nommé ainsi en référence à un recueil de poésie de l'artiste Billy Childish, comprend des collaborations avec des musiciens comme James Dean Bradfield  et Sean Moore  du groupe Manic Street Preachers, et Minogue participa à l'écriture de la quasi-totalité des paroles. C'est un album aux sonorités dance, son style n'étant pas du tout représenté par le premier single qui en fut extrait, Some Kind of Bliss  (dont le clip a été tourné dans le désert de Tabernas), et elle contredit ceux qui la suspectait de vouloir devenir une artiste de rock indépendant. Elle dit au journal Music Week : « je tiens à dire aux gens que ce n'est pas un album de rock indépendant. Je ne vais pas me saisir d'une guitare et me mettre à faire du rock ». Billboard magazine décrit alors l'album comme « étourdissant » et conclut « que c'est une opportunité en or pour une grande maison de disques visionnaire et énergique de le lancer sur le marché américain ». Une oreille attentive décèlera une certaine parenté entre Impossible Princess et l'album à succès de Madonna, Ray of Light. Au Royaume-Uni, Music Week lui décerna une critique négative en écrivant : « Le chant est touchant, mais ce n'est pas suffisant ». Il devient alors l'album le moins vendu de sa carrière au Royaume-Uni, mais paradoxalement le plus vendu en Australie depuis l'album de ses débuts, les ventes étant stimulées par une tournée à succès. En analysant son spectacle, le Times écrit au sujet de son habilité à « masquer ses défauts, sa voix banale par divers effets musicaux et un certain charisme et des chansons très pop par quelques standards ». Un album enregistré en public lors de la tournée, intitulé Intimate and Live , fut un réel succès en Australie. Afin de maintenir sa popularité en Australie, elle se produit lors de nombreux évènements comme au Sydney Gay and Lesbian Mardi Gras (Gay Pride australienne) en 1998, l'inauguration des studios 20th Century Fox à Sydney en 1999, où elle interpréta le tube de Marilyn Monroe, Diamonds Are a Girl's Best Friend (en), et également lors d'un concert de Noël organisé par les Casques bleus à Dili au Timor Est.

 

source officiel wikipedia

Les années Deconstruction Records (1993-1998)

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